Témoignages la Maison d’Artémis

Cette femme qui subissait des violences conjugales, ressort plus forte après son passage à la maison d’Artémis



Emma (un pseudonyme), une femme de 46 ans qui subissait des violences conjugales, a passé son confinement au sein de la Maison d’Artémis, l’une des structures de CeCler.

Les violences conjugales ce ne sont pas que des coups. Ça commence déjà quand on rabaisse l’autre, ou quand il y a des scènes de jalousie.

« En voyant le Violentomètre, je me suis rendu compte qu’il était violent avec moi depuis le premier jour. »
C’est la police qui lui a parlé en premier de l’association et qui l’a contacté pour elle. Comme la Maison d’Artémis avait encore de la place, Emma est partie de chez elle pour s’installer quelques temps dans ce service.

Elle ne s’attendait pas à être aussi bien accueillie. Étant une ancienne éducatrice spécialisée, elle connaissait certaines facettes du métier et fut très agréablement surprise par l’accueil dont elle a pu bénéficier. Elle se dit prête à recommander l’endroit.

Emma a repris ses études. Malgré un contexte très compliqué, elle a fini son année avec brio et validé son Master pour devenir professeure d’histoire et littérature dans un lycée professionnel. Cette reconversion était tout ce qui lui manquait pour être pleinement heureuse nous a-t-elle expliqué. Il ne lui manquait plus que son concours pour atteindre ce but.

« CeCler m’a apporté beaucoup de bien et m’a fait reprendre confiance en moi. A partir du moment où je suis arrivée à la Maison d’Artémis, il ne s’est produit que des bonnes choses. »

Elle nous a d’ailleurs confié qu’elle n’oubliera jamais la date où elle est rentrée dans le service. La roue avait tourné pour elle ce jour-là et à partir de là tout ce qui se passait était positif.

Après deux mois passés au sein du service, elle est sortie pleine de gratitude. Emma nous raconte :

« Sans elles [les travailleuses sociales], je n’aurais pas pu accomplir tout ce que j’ai accompli. Elles me poussaient à avancer mais me retenaient si jamais je tombais. »
Elle s’est sentie soutenu et en famille.

Aujourd’hui, Emma voudrait adresser un message aux personnes qui sont dans le même cas : Parler, ne pas se cacher, ne pas avoir honte.

« Je n’ai pas honte, je me mords les doigts de ne pas avoir réagis. Aujourd’hui je m’en suis sortie, et j’en suis fière. Et je n’ai plus peur de lui. »