Trois bénévoles de PIETRA témoignent
Que serait CeCler sans ses bénévoles, précieux auxiliaires de tous les services de l’Association ?
Voici le portrait et le témoignage de trois d’entre eux, qui donnent de leur temps et leur bonne humeur aux bénéficiaires de PIETRA : Marie-Line, Olena et Sandrine sont des fidèles des ateliers de conversation de français.

Marie-Line :
J’ai rejoint PIETRA en septembre 2021. Pouvant me dégager un peu de temps, j’ai eu envie de m’investir pour soutenir une cause. Et comme la maîtrise de la langue est un élément essentiel de l’intégration des réfugiés, les ateliers de conversation m’ont paru être une bonne idée.
Ces ateliers durent une heure et demie, et se déroulent avec plusieurs bénévoles et 2 à 4 réfugiés par bénévole. Ils se passent autour d’une table, lors de promenades ou lors de visites (comme au musée Bargoin, par exemple). Nous parlons de choses simples, cuisine, famille, de choses de tous les jours…
Beaucoup de réfugiés parlent très peu français et ont du mal à comprendre. Ils sont souvent très isolés, les ateliers leur permettent également de rencontrer et d’échanger avec d’autres personnes.
Ils viennent de différents pays : Mali, Soudan, Erythrée, Congo, Syrie, Tchétchénie, Afghanistan, Ukraine…
C’est une réelle satisfaction d’apporter un petit quelque chose à ces personnes qui ont eu un parcours difficile. Notre meilleure récompense : leur sourire lorsqu’ils quittent l’atelier, et leur présence la semaine suivante !
Sandrine :
Quand j’ai voulu m’investir avec Pietra, on m’a proposé de devenir bénévole
Tout ce qui est tourné vers l’humain, l’ouverture à l’autre… cela m’intéresse.
J’ai une formation de médiatrice culturelle et des expériences dans le bénévolat avec les Restos du Cœur, donc j’étais plus que partante !
Ce qui me plaît, c’est de découvrir d’autres cultures et de participer à créer du lien. J’ai eu plaisir à fabriquer des petits supports illustrés pour animer les ateliers (imagiers sur les vêtements, ustensiles de cuisine, les couleurs, des petits smileys avec des humeurs, des émotions…).
Une proposition en cours concerne un atelier de poterie par les animatrices du Musée Départemental de la Céramique. Faire découvrir et découvrir, c’est cela ma petite réussite et faire en sorte que ces personnes se sentent moins seules, moins isolées.
Olena :
Je suis ukrainienne, et j’habite en France depuis 2017. Je suis partie seule, en laissant ma famille, mes amis et même presque tous mes vêtements d’été à Odessa. Le matin du 24 février, lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, ma vie s’est effondrée. Ma première impulsion était de rentrer chez moi pour être avec mes proches, mais ni eux, ni mon compagnon français n’ont approuvé cette idée. J’ai passé des semaines d’angoisse devant l’ordinateur à attendre des nouvelles. Je me sentais coupable de ne pas être aux côtés des miens. Et finalement, j’ai décidé de soutenir ceux que je pouvais et qui en avaient besoin. Je ne fais pas grand-chose, mais les réfugiés que je rencontre disent que mon activité facilite leur adaptation dans ce pays qui leur est étranger. Étant moi-même étrangère, je comprends à quel point c’est important. Et j’espère que si j’aide des inconnus en difficulté, quelqu’un prendra soin de mes proches au besoin.